Cette semaine, j’ai été émue aux larmes par ..
Je terminais un billet la semaine dernière en mentionnant que selon moi ce dont nous avions le plus besoin c’est : de compassion, d’humanité, d’intelligence émotionnelle. J’ajouterais aujourd’hui et beaucoup de sommeil!
Rendus à la semaine 5 de confinement, nous sommes fatigués. Par l’incertitude, par les efforts requis pour encaisser le coup et s’organiser. Sans compter toutes les heures passées à vivre au travers des écrans. Ne sous-estimez pas non plus, le rush d’adrénaline que notre corps sécrète en temps de « crise » ça use à la longue. De plus, face à l’adversité, quand on ne contrôle plus grand-chose, plusieurs se lancent dans l’action. L’agitation. C’est une réaction humaine normale.
Êtes-vous partis en sprint? C’est notre première fois…. on connait pas le chemin, on ne sait pas qu’elle est la finalité, ni la durée. Et nous les adultes, être inconfortables ou ne pas être compétents c’est difficile pour nous.
La théorie autour de la psychologie du changement nous confirme que les gens vivent beaucoup d’anxiété lorsqu’ils doivent faire les choses autrement et que cela les rend moins efficaces, moins productifs, moins bons. Ça génère des préoccupations importantes. Si c’est vrai pour un changement de logiciel, imaginez-en ce moment!
Autour de la mi-mars, le Québec a encaissé le coup : nous aussi, on allait y goûter. Et, c’est là que nous sommes partis en sprint! Maintenant, nous réalisons que ce n’est pas un sprint, mais plutôt un marathon que nous avons amorcé.
Si nous avions construit un petit campement un peu bancal pour passer quelques nuits a l’abri dans le bois, là on a doit tous passer à un plan plus long terme. Tant du côté des organisations que des individus.
Nous sommes bel et bien en plein marathon dont la finalité exacte, la durée du confinement ou des mesures de transitions sont inconnues. Même si on parle de « mesures de sortie » bientôt, on n’a pas fini de vivre les impacts économiques et les bouleversements humains qui vont avec.
L’Après : Plusieurs personnes, dont David Lynch croient qu’on va en ressortir dans un monde plus spirituel avec plus de gentillesse.
« .. Lynch said he is hopeful people around the world will emerge from their quarantines “more spiritual” and “much kinder.” »
Mais attention, oui, il y aura un après, quand on va graduellement sortir de la quarantaine. Et, il y aura surtout, un après, l’après. « THE Après ».
Progressivement, dans les prochaines années, nous allons façonner cet Après. Collectivement, en fonction de comment nous aurons vécu le confinement et de ce que nous aurons appris. Tout le monde est en introspection forcée. Et, cela me réjouit. Ça ne peut que nous faire avancer. Individuellement, ça commence par une plus grande conscience, des choix plus intentionnels, une appréciation de ce qui est vraiment important pour nous.
Les auteurs et chercheurs en gestion du changement prétendent que ça prend 10 ans d’effort constants et concertés pour faire changer une culture (même chose pour changer un comportement social, comme attacher sa ceinture, ou ne pas texter au volant).
Alors, si nous étions déjà en pleine mutation des moeurs du monde du travail avant le COVID19. Je pense à notre rapport au boulot, la place qu’il occupe. Le sens qu’il prend. Le comment, le quand on travaille. Tout pourra être remis en question. Oui, tout ça était déjà dans les aires, mais là, ça ne va qu’accélérer la transition. Le confinement va nous obliger à se positionner : comment on replace nos pions après?
En cette période d’incertitude, nous sommes particulièrement vulnérables. C’est le temps de sortir notre courage. C’est dans la zone d’inconfort qu’on grandit.
Si plusieurs rêvent d’un monde meilleur, dont j’en suis, il est temps d’amorcer des conversations importantes dans nos organisations, dans nos communautés, dans nos familles : – À quoi on rêve?
Dès la semaine prochaine, je commence une série d’entrevues: « À quoi on rêve? » Rendez-vous mercredi 22 avril 11h30, je recevrai l’inspirante Pascale Dufresne pour parler d’humanité! Pour ne rien manquer, abonnez-vous à ma page Facebook.
Pour écouter la conversation en différé c’est par ici.
Parlons-nous : cela me fera plaisir de connecter avec vous!
+1 (514) 913-7810